Des solutions pour réduire les coûts de la santé ignorées par les autorités

Les cliniques privées du canton de Genève ont pris connaissance de la nouvelle augmentation des primes maladies et souhaitent relancer le débat sur les solutions qu’elles proposent pour une meilleure maîtrise des coûts. Deux études dévoilées fin août démontrent que les hôpitaux privés peuvent contribuer à diminuer les coûts de la santé. Mais en refusant d’appliquer la révision 2012 de la LAMal et en appliquant un protectionnisme dogmatique, les cantons de Genève et Vaud contribuent à l’augmentation des primes. Une situation dénoncée depuis trois ans!

Genève, le 27 septembre 2016L’étude publiée à la fin du mois d’août par l’université de Bâle , affirme qu’une économie annuelle estimée entre 428 et 514 millions de francs pourrait être réalisée sur l’ensemble de la Suisse. Cela représente une diminution s’échelonnant entre 3.7% et 4.4% pour les assurés de base!

Pourtant, les exécutifs cantonaux romands restreignent la libre concurrence entre les hôpitaux publics et privés dans le domaine d’assurance obligatoire de soin (AOS) entravant par là même une saine compétition qui aboutit à une réduction des coûts. L’introduction en 2012 d’un système de rémunération forfaitaire par cas traité (Swiss DRG) aurait dû obliger les hôpitaux traitant des AOS à améliorer leur processus pour aboutir à une production de soin efficiente. Mais les cantons latins sont à la traîne. «Les politiciens ont une nouvelle fois montré au travers de leurs déclarations leur désabusement quand bien même des solutions existent. La réforme hospitalière initiée en 2012 doit être appliquée et arrêtons d’entraver la concurrence garante d’une politique de santé plus efficace avec des coûts maîtrisés. Renforcer les quotas irait à contre sens de la loi», déclare Gilles Rufenacht, président de Genève Cliniques, l’association des cliniques privées genevoises.

Comparis.ch a publié fin août une étude qui livre une comparaison approfondie des réglementations hospitalières cantonales. Les auteurs ont élaboré un indice qui révèle à quel point chaque canton favorise ou freine la concurrence. Il ressort que Genève (dernier du classement) et Vaud (22ème sur 26) poursuivent essentiellement des objectifs de politique régionale et d’économie planifiée, plutôt que de privilégier la mise en place de soins hospitaliers avantageux. Cet aspect est particulièrement marqué dans les cantons qui hébergent de puissants groupes hospitaliers cantonaux qui bénéficient de subventionnements cachés liés à des prestations d’intérêt général.

Les cliniques privées ne cessent de dénoncer cet état de fait, tout en prônant une meilleure collaboration avec les structures publiques. Seule la complémentarité permettra de maîtriser les coûts de la santé toute en conservant la qualité des soins qui est attendue par la population.

Différences de tarif et de financement entre les hôpitaux publics et les cliniques privées, Prof. Dr Stefan Felder, Universität Basel, août 2016.
Les soins hospitaliers au coeur des tensions de la politique cantonale : actualisation 2015, Polynomics, août 2016.

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Porte-parole de Genève-Cliniques
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